Plaisir d’avoir reçu d’Italie un exemplaire dédicacé du premier recueil en français de la poétesse et artiste Cristina Botta, A l’ombre des nuages..., avec des illustrations de la main de l’auteure (Editions Douro, 2025). Un très beau livre où faire voyager notre âme d’enfant à l’ombre des rêves, les yeux écarquillés devant ces pages que traverse « la parole du vent ». On s’y promène au fil de poèmes célébrant non sans mélancolie l’amour le plus pur et la beauté fugace d’un monde « surréel » à portée d’imagination. « Je suis le nuage qui voit la nuit endormie au soleil », écrit Cristina Botta dans ce recueil où la rêverie enfantine le dispute à la contemplation de l'infini. Une poésie délicate et profonde, empreinte de « la mélancolie des étoiles » et d’une « tendresse qui parcourt l’abîme ». Ou comment tenir debout, en équilibre au bord du vide, grâce à l’amour — qui « n’a jamais arrêté d’être poésie ». Et grâce à la poésie, qui ne cesse jamais d’être amour — amour des êtres et de l’univers. Une ode à la vie teintée de nostalgie où l’absence est « une ombre qui parle » et où « attendre la nouvelle lumière » dans « la douceur de nos désirs les plus ardents ». Une écriture à découvrir.
Stéphane Juranics,
8 février 2025.
