(...)

ce que disent
ne disent pas
les foulées sur le trottoir
les enjambées dans la neige
l’empreinte des pas sur le gravier

l’aveu de tant d’ombres
sous les porches
à l’approche d’autres ombres

ainsi toujours et partout
douleur et beauté
du tangible à lire
dans son idiome
encore indéchiffré

(...)








Illustration de couverture :
photographie de Josette Vial



« Voilà un livre, ou voilà un poème, un poème-livre où tout conspire à déployer simplement un espace narratif, un espace poétique, un espace et un rythme de pensée inséparables les uns des autres, intriqués dans un souffle qui emporte et aussi qui accompagne l’avancée du lecteur. (...) A la fois parole vive, pensée hardie, extrême bon sens allié non au désir du monde mais à son écoute. »
Roger Dextre, préface de Silence du temps, décembre 2019.


« Silence du temps parle d'une seule voix claire, comme un hymne à la vie passante, tantôt chargé d'espoir et d'avenir, tantôt blessé... Silence du temps parle, à sa façon, d'une manière parfois décalée, à la première personne du singulier. Silence du temps prolonge les silences discrets du poète ainsi que le patient geste d'écriture commencé dès l'adolescence. Silence du temps saura convaincre par sa justesse de ton et par la pertinence de son propos. »
Thierry Renard, présentation de Silence du temps, site des Editions La Passe du vent, février 2020.


Extrait de courriers à propos de Silence du temps

« Ecrire une préface est d'autant plus impossible qu'on aime ce dont on tente de parler ou au moins de ne pas trahir. (...) J’ai passé de beaux jours avec ton livre. Merci. »
Roger Dextre, 5 janvier 2020.

« Silence du temps m’a saisi au cœur et aux tripes et aux neurones, tant tes poèmes courent et entrent et lèvent des émotions à la fois profondes et réfléchies. Ils donnent à vivre ! […] Ton écriture, là tracée, là bâtie, m’enthousiasme tout autant que tes recueils précédents ! J’y ai goûté avec une fiévreuse sensibilité les témoignages-jalons de ta vie à travers les lieux et les temps où tu as pris tes émotions. Plus encore tes pages ultimes, où tu élèves la poésie au rang d’une traduction du monde, d’une révélation précieuse des vies et des replis et de tout ce qui reste à lire aux âmes qui n’ont pas (pas encore avant de t’avoir lu) cette sensibilité première. Ton œuvre se mûrit, solide et fondatrice, et j’en suis un heureux et fervent spectateur. »
Patrick Vighetti, 16 février 2021.