je n’ai jamais les honneurs du présent
semble se dire la pierre enracinée
dans son paysage d’herbe calcaire
pierre aux larmes qu’on croirait de rosée
si n’étaient l’aridité des jours
la sécheresse des nuits
dans le désert de l’air
à force de souffle
le vent l’ayant polie
la nimbe pourtant d’une lumière
venue de bien plus loin que l’azur
lueur où resplendit la pierre solitaire
l’élevant au rang de monument à l’être
à jamais visible depuis le ciel

Stéphane Juranics