que reste-t-il
quand s’épuisent
la joie de vivre
l’insouciance des jours
l’ivresse des nuits
longues heures
où la pluie n’éclabousse
que le vent


















Illustration de couverture : toile d'Alexandre Bindl


« Il y a dans les poèmes de Stéphane Juranics cette nécessaire dualité de toute poésie véritable : le bonheur d’être au monde et la conscience aiguë de la déchirure de vivre. Une tension permanente dans chaque poème, avec parfois une densité telle que le poème est comme cerné par sa propre forme, et d’autres fois avec un relâchement bienfaisant qui laisse le vers couler comme une source. Tantôt une coagulation intense, une façon de se ramasser sur soi-même pour résister tant bien que mal à l’oppression que seule l’espèce humaine est capable d’exercer sur ses membres, une sorte de bloc de courage. Tantôt un lyrisme confiant, rendu à l’espoir, emporté par l’amour. »

Emmanuel Merle, préface d'Exister de vivre, août 2023.