quelle pierre
plus lourde que la pierre
obstrue en toi
le passage de la source
n’irriguant plus ta terre
quel visage
aux traits de gel
barre sous ton écorce
le chemin de la sève
jusqu’à tes branches à nu
quel nom te glace le sang
quel geste trouble ton eau
quel mot te reste
en travers de la voix
quelle dent s’est fichée
dans ton squelette
à t’en couper la parole
sous la mâchoire
de ce que tu ne prononces
pas
 
Stéphane Juranics